Quand la réalisation d'un film tourne mal : Fiasco, la comédie qui vous fera rire de façon incontrôlable

 

Bienvenue dans l'envers du décor

Je viens tout juste de finir de binge watcher en une soirée la nouvelle série française Fiasco, disponible sur Netflix. Co-écrite et interprétée par Pierre Niney, cette comédie en 7 épisodes nous plonge avec jubilation dans le tournage chaotique d'un film, à travers le regard d'une équipe de documentaire. 

Réalisée par Igor Gotesman (Five), la série bénéficie d'un casting quatre étoiles avec Géraldine Nakache, François Civil, Djimo, Leslie Medina, Juliette Gasquet, Louise Coldefy ou encore Pascal Demolon, excellent en producteur à côté de la plaque. Fiasco s'inspire de making-of devenus cultes comme Lost in La Mancha sur le Don Quichotte avorté de Terry Gilliam ou celui sur la déroute de Babylon AD de Mathieu Kassovitz.

Une intrigue jubilatoire sur un tournage qui part en vrille

Sans trop en dévoiler, Fiasco nous embarque dans la fabrication mouvementée du premier long-métrage d'un réalisateur, pour rendre hommage à la vie héroïque de sa grand-mère résistante, avec son lot de problèmes : réalisateur dépassé, caprices d'acteur, producteurs paniqués et surtout un mystérieux corbeau qui sabote le tournage. 

Le scénario, coécrit par Pierre Niney et Igor Gotesman (retrouvailles après leur association sur le film Five), multiplie avec malice les rebondissements et les situations absurdes, sans jamais tomber dans la caricature. On rit beaucoup devant ce "film maudit" qui accumule les catastrophes. Les dialogues ciselés et les références cinéphiles ajoutent au plaisir.

Un casting impeccable pour des personnages savoureux

Pierre Niney crève l'écran en Raphaël Valande, réalisateur idéaliste et dépassé par les événements. Il forme un duo savoureux avec François Civil (leur réelle amitié se ressent à l'écran), parfait en meilleur ami maladroit. Géraldine Nakache apporte une touche d'humanité en scripte dévouée.Mention spéciale à Pascal Demolon, hilarant en producteur caractériel et Vincent Cassel, qui s'amuse de son image de star capricieuse. Tout le casting, jusqu'aux seconds rôles (la maquilleuse, interprété par Louise Coldefy, à l'haleine fétide!), compose une galerie de personnages mémorables.

 

Une réalisation inventive au service de l'humour

Filmée comme un "mockumentaire" (faux documentaire), Fiasco nous immerge avec un réalisme jubilatoire dans les coulisses d'un tournage. La réalisation d'Igor Gotesman, nerveuse et inventive, multiplie les trouvailles pour dynamiser le récit : interviews face caméra, séquences volées, etc. Cette mise en abyme malicieuse permet de jouer sur plusieurs niveaux de lecture et de créer une connivence avec le spectateur. On pense parfois à des comédies cultes comme The Office ou Curb Your Enthusiasm.

Une musique qui souligne l'absurdité des situations

La musique originale de Fiasco, composée par Julien Grunberg et Paul-Marie Barbier, accompagne avec malice le récit. Mélange de sonorités électroniques et de nappes de synthés, elle souligne l'absurdité croissante des situations.Les morceaux s'emballent à mesure que le tournage part en vrille, renforçant le côté "film catastrophe" de l'intrigue. Un travail subtil qui participe à l'efficacité comique de l'ensemble.

Une comédie réjouissante à ne pas manquer

Avec Fiasco, Pierre Niney et Igor Gotesman signent une comédie jubilatoire qui joue sur la malaisance et la gêne. Portée par un casting en or et une réalisation inventive, un mockumentaire réjouissant, à la croisée de The Office et de C'est arrivé près de chez vous, qui ravira tous les amoureux de comédie et de cinéma. Fiasco est l'une des bonnes surprises françaises de ce début d'année sur Netflix. Foncez la découvrir, vous ne serez pas déçus du voyage! Je lui donne un solide 8/10.

  

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