Mordu du Wu depuis mon adolescence, je guettais avec une certaine attente la sortie du nouvel album de Ghostface Killah (mon pref avec Method Man) membre emblématique du crew. Annoncé comme la suite de "Supreme Clientele", son classique de 2000 et avec un casting flamboyant.
Après 5 ans d'absence depuis son dernier album solo, le légendaire Ghostface Killah du Wu-Tang Clan fait son grand retour avec "Set the Tone (Guns & Roses)". Sorti sur le label Mass Appeal Records de Nas, ce 14ème opus se présente comme une saga en deux parties, mettant en scène les différentes facettes de Ghost.
Le côté "Guns" nous replonge dans l'univers mafioso et les flows assassins de Tony Starks, sur des productions rappelant ses classiques comme "Fishscale". Les morceaux "6 Minutes" avec Sheek Louch et Jim Jones et "Pair of Hammers" avec un Method Man explosif comptent parmi les meilleurs. Nas pose sur "Scar Tissue" tandis que Kanye West livre un couplet remarqué sur "No Face", témoignant du respect mutuel entre les deux artistes.
De l'autre côté, "Roses" dévoile un Pretty Toney plus romantique et luxueux, servie par des productions plus mielleuses. Mais cette partie s'avère plus inégale, avec quelques morceaux et skits superflus en fin d'album. Malgré tout, Ghostface prouve qu'il n'a rien perdu de sa verve et de son énergie.
S'il explore de nouveaux territoires musicaux tout en rendant hommage à son passé, il réussit surtout quand il revient à ses fondamentaux aux côtés du Wu-Tang Clan. Ses flows rageurs et ses lyrics flamboyants n'ont pas pris une ride.
Certes, les 19 titres et 52 minutes auraient gagné à être resserrés. Quelques featurings et morceaux "pour la nouvelle génération" font figure de remplissage et auraient pu être coupés. Mais les meilleurs moments, portés par une prod' impeccable et des prestations de haute volée, rattrapent les quelques creux.
Au final, même s'il n'atteint pas les sommets de "Supreme Clientele", "Set the Tone" s'impose comme le comeback réussi d'une légende qui n'a pas dit son dernier mot. Un album riche et ambitieux, porté par la personnalité et le charisme intacts de Ghostface Killah. De quoi ravir les fans de la première heure comme les amateurs de rap US de qualité.
Je n'ai pas été déçu par le MC de 54 ans car même s'il s'aventure sur la
fin de l'album sur des ambiances musicales plus contemporaines, qu'on
ne lui connaissaient pas et qui ne sont pas forcément celles qui lui
vont le mieux, et il a toujours ce flow et plume exceptionnelle après
plus de 28 ans de carrière dans le rap game !